Louer ou acheter à Montréal, que choisir ?
- Fabienne Roché
- 26 avr. 2020
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 juin 2020
Publié le 20/09/2019 à 17:05
Facilité d'installation, avantage financier, rentabilité... vous venez de vous installer à Montréal et hésitez encore entre louer ou acheter un bien immobilier? Fabienne Roché, courtière immobilière pour les domaines résidentiels, vous livre les avantages et les inconvénients de chaque situation.
Ça n'est pas toujours évident de trouver un logement satisfaisant lorsqu'on s'installe à Montréal, la plus grande ville du Québec. Après s'être elle-même confrontée à ces difficultés lors de son arrivée dans la métropole, Fabienne Roché est devenue courtière immobilière. Aujourd'hui, elle aide les nouveaux arrivants français à trouver leur nid pour débuter leur nouvelle vie.
Louer à Montréal : les avantages et les inconvénients
Les sites de petites annonces sont nombreux pour trouver un appartement à louer Pour plus de simplicité et éviter les difficultés, vous pouvez aussi faire appel à un courtier. Côté date, le meilleur moment pour emménager reste sans contredit le 1er juillet, journée du déménagement au Québec. Le préavis de renouvellement du bail étant généralement remis trois mois à l'avance, la majorité des annonces sont publiées dès le mois de mars. Côté tarif, les prix varient selon les quartiers. Du côté du Plateau-Mont-Royal, du Mile End, de la Petite-Italie, les loyers sont dispendieux et convoités, et ils peuvent vite s'envoler : comptez environ 1000 $ CA pour un appartement avec une chambre et 2100 $ CA si vous souhaitez trois chambres, selon Fabienne Roché.
Les 5 avantages de la location :
1. Les frais d'agence sont à la charge du propriétaire. En tant que locataire, vous n'avez donc rien à payer.
2. Demander une caution ici est illégal. Vous pouvez donc oublier le mois d'avance à payer et la crainte de ne pas récupérer la somme avancée lorsque vous partez. L'état des lieux n'a ainsi aucune raison d'exister ce qui allège la partie administrative de la location.
3. Pas besoin de cautionnaire particulier. Le locataire doit simplement rassurer son futur propriétaire. Selon son exigence, plusieurs options : demander une enquête de crédit, fournir vos relevés de comptes, passer par un organisme de cautionnement...
4. Le contrat de bail étant encadré, la signature est simplifiée. La régie du logement propose un seul type de bail très simple à remplir. Fini les contrats compliqués...
5. Le propriétaire ne peut pas vous demander de quitter le logement ou augmenter le loyer à sa guise. Des règles très strictes encadrées par la régie du logement sont appliquées ce qui vous permet d'être protégé.
Les 2 inconvénients de la location :
1. Attention aux arnaques... Un faux propriétaire qui promet de réserver l'appartement en échange de l'avance du premier mois de loyer ou qui demande un reçu de dépôt de sécurité avant de faire visiter... Le nombre de fraudes a explosé ces dernières années. Soyez vigilants, visitez le bien en personne, rencontrez le propriétaire ou faites appel à un courtier.
2. Signer, c'est s'engager. Le bail, généralement d'une durée d'un an, n'est pas possible à casser avant et est renouvelé tacitement si vous ne prévenez pas le propriétaire de votre volonté de quitter l'appartement au moins 3 mois avant. Vous ne pourrez donc pas déménager en cours de bail. La sous-location est toutefois légale au Canada, ce qui peut vous dépanner.
Acheter à Montréal : les avantages et les inconvénients
Pour Fabienne Roché, mieux vaut attendre d'être arrivé au Canada avant de se lancer dans un achat. Prenez le temps de regarder, vous informer, visiter, comparer les prix... pour vous faire une idée du marché. À noter que la majorité des offres sont proposées entre mars et juillet et juste avant Noël, et qu'être proche d'un métro ou disposer d'un stationnement est une bonne affaire pour la revente.
Les 5 avantages de l'achat :
1. L'investissement à la revente. C'est le principal avantage pour Fabienne Roché : vous avez de grande chance de revendre plus cher que ce que vous avez acheté. Actuellement, les taux sont bas, le taux de change intéressant pour les Européens et les prix de vente peu élevés, profitez-en : comptez ainsi moins de 300 000€ pour un bien de 90 m2 sur le Plateau-Mont-Royal, l'un des quartiers les plus prisés de Montréal.
2. L'emprunt est simplifié et les taux facilement renégociés. Un courtier hypothécaire va ainsi vous aider à obtenir des taux avantageux que vous pourrez renégocier sans frais. Les Québécois achètent et revendent ainsi très souvent tous les quatre ou cinq ans.
3. Les frais de notaire sont très faibles. Comptez entre 1200 $ CA et 2000 $ CA[1] (soit entre 800 et 1300 euros). Cela simplifie la vente d'un point de vue administratif et en un mois, tout peut être réglé.
4. Taxe de bienvenue supprimée, déduction des travaux, crédit d'impôt... Des aides sont accordées pour les premiers acheteurs, n'hésitez pas à vous renseigner.
5. La mise de fond est réglementée. Selon votre visa, l'apport demandé va varier : si vous bénéficiez d'un visa temporaire, vous devrez ainsi apporter 35 % du montant, si vous avez une résidence permanente, entre 5 % et 20 % maximum. À noter : passé 20 %, vous n'avez pas besoin d'assurance pour votre prêt hypothécaire.
L'inconvénient de l'achat :
Acheter engendre des frais supérieurs à la location qui ne doivent pas être négligés. Taxe de bienvenue entre 1 % et 2 % du montant de l'achat, frais de notaire et de courtier, taxes scolaires et municipales, inspection de pré-achat... Faites vos calculs avant de vous lancer.
Le vocabulaire immobilier : les différences entre le Québec et la France
Courtier = agent immobilier
Courtier hypothécaire = courtier immobilier
Mise de fond = apport
Hypothèque = prêt immobilier
Condominium = appartement dans un immeuble
1/2 = studio, 2 1/2 = T1, 3 1/2 = T2...
1 pied carré = 0,092 m2 ; 1 m2 = 10,76 pieds carrés
https://www.lexpress.fr/emploi/gestion-carriere/louer-ou-acheter-a-montreal-que-choisir_2098685.html

Comments